top of page

La parole du Bouddha est restée intacte au fil des siècles parce qu'elle a été codée en pāli, un langage créé exclusivement à cette fin, selon un système de redondance très complexe. Comme tout langage artificiel qui n'a pas été soumis à l'évolution, chaque concept a un mot et chaque mot a un seul concept, comme le morse. Le code complet comporte 1 453 000 mots qui sont répartis sur 167 800 lignes et celles-ci sur 64 800 paragraphes. La redondance est constante, de sorte que chaque mot aura un grand nombre d'occurrences dans des contextes très différents. Le décodage des textes nécessite de disposer pour chaque mot de toutes les significations disponibles, non seulement celles issues de la compilation de ses traductions partielles antérieures, mais aussi celles issues de son équivalent sanskrit correspondant, avec ses usages, et étayé par le chinois ancien dans les agamas parallèles, lorsqu'il existe. On procède en substituant chaque mot à chacune de ces significations jusqu'à ce qu'on en trouve une qui corresponde à toutes les occurrences. Et on le trouve toujours. De plus, une fois que c'est fait, on vérifie qu'il n'y a pas de sens qui utilise plus d'un mot. Le secret du pāli est qu'il est biunivoque, comme on peut s'y attendre de toute langue artificielle. Il n'est donc possible de le traduire que si tous les textes assistés par ordinateur sont décodés de manière synoptique. C'est la première fois que l'on procède ainsi, en déversant son contenu dans l'espagnol, qui est l'une des langues les plus riches en nuances au monde. Et l'autre secret qu'il a gardé pendant ces millénaires, c'est que ses plus de 7,2 millions de caractères codent un message unique, qui ne se contredit jamais, et qui pointe vers une seule direction : l'illumination. 
Le premier livre du Dīgha Nikāya, le Recueil des longs discours du Bouddha, rassemble 17 suttas qui ne correspondent pas au format typique des discours, mais sont des regroupements créés des siècles plus tard réussissant à être classés comme un autre recueil canonique. 
Ce livre semble avoir été composé pour être remis aux missionnaires bouddhistes afin qu'ils l'utilisent comme un manuel de débat contre les autres religions dans le but de gagner des adeptes. C'est le ton de la plupart des treize premiers discours. Dans ce but, ni la mythomanie ni la milacrerie, que le public indien a toujours tant aimées, ne sont dédaignées. 
Si l'on étudie leur structure, on voit immédiatement qu'elles sont complètement étrangères aux canoniques et que leur contenu, en général, est composé d'une diffamation contre un groupe religieux, suivie d'une série de courts-collages de suttas canoniques sélectionnés sans beaucoup de critères. 
DN 9. Avec le Poṭṭhapāda, son auteur inconnu se lance dans une série de pièges dialectiques jusqu'à atteindre un point où il se trouve incapable de s'en sortir et le résout en compliquant encore plus tout pour que rien ne soit clair. Dans le DN 13. Les trois savoirs, les brahmanes sont blâmés pour les mêmes vices et défauts que les moines bouddhistes. Le reste des faux discours n'essaie pas d'imiter la structure régulière des suttas et ni la formulation ni le contenu, ce qui montre une courte connaissance de la part de leurs auteurs du reste des Nikayas. Ils sont marqués d'un double astérisque (**). 
Trois des quatre grands discours sont également rassemblés : le Mahapadana, le Mahanidana et le Mahaparinibbana. 
Mais la tache de fausseté s'étend aussi à travers deux des grands discours : le Mahapadana, ou La Grande Chronique des Bouddhas, qui est un pamphlet d'un baroque exagéré excessif même pour le goût oriental, et le vaste Mahaparinibbana, qui n'est pas exempt de faussetés disséminées dans sa vaste écriture. 
Au contraire, le Mahanidana, ou Grand discours des causes, est une compilation exhaustive de la théorie de l'Origine dépendante en un seul texte, et le Mahasatipatthana, ou Grand discours des instructions de pratique, fait de même avec différentes pratiques. Pas toutes, mais celles dont il traite sont abordées en profondeur. Ces deux discours à eux seuls font que ce livre vaut la peine d'être lu. 

DN1 - Le Livre des Diatribes

Artikelnummer: FRADN1
€1,95Preis
  • Digha Nikāya

bottom of page